"Guerre des clans" en Corse
Alain et Guy Orsoni devant les assises

Procès Orsoni

Publié le samedi 16 mai 2015

Assassinat de Thierry Castola

les témoins d'un "bruit"

C'était il y a six ans. Hier, les six personnes appelées à témoigner à la barre de la cour d'assises des Bouches-du-Rhône, présidée par Patrick Vogt, sur l'assassinat de Thierry Castola le 3 janvier 2009, ont dû revivre cette soirée mortifère.


Les deux hommes qui encadraient Thierry Castola se souviennent marcher "à moins d'un mètre de lui" quand ils ont entendu "une grosse explosion, comme une bombe agricole". Un son qu'ils ont tous assimilé à cela. Un seul bruit.

Deux détonations


Aucun des témoins présents dans le bar n'a entendu les deux détonations, comme l'enquête l'a révélée par la suite.


Publié le jeudi 14 mai 2015

 Témoins sous X et "poussettes judiciares"

Au troisième jour du procès des assassinats de Thierry Castola, Sabri Brahimi et de la tentative d'homicide de Francis Castola, la cour d'assises des Bouches-du-Rhones s'enfonce toujours dans le "nébuleux contexte corse".


[...] A relire dans Corse-Matin du 14 mai

Le commissaire Frédéric Trannoy a témoigné durant cinq heures à la barre.
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Nous nous sommes intéressés à la victime. Il a évolué dans un environnement violent. Il est réputé proche de la bande du Petit Bar, principale car son frère Francis, victime d’une tentative d’assassinat le 22 juin 2009, l’est davantage

Il existe un réseau de téléphonie occulte entre tous les accusés. Et le seul lien est Guy Orsoni, le seul en contact avec tous

"Les voyous, ce n'est pas ma tasse de thé",

lance Alain Orsoni à son procès 

Publié le 12 mai 2015

"Les voyous, ce n'est pas ma tasse de thé", a lancé l'ex-dirigeant nationaliste, reconnaissant son aversion pour la bande dite du "Petit Bar", du nom d'un café ajaccien. La thèse de l'accusation, longuement présentée mardi par Eric Arella, directeur de la PJ corse à l'époque des faits, en 2009, est justement que, sur fond de réorganisation du banditisme corse et de différend financier, Guy Orsoni et des amis sont responsables de l'assassinat de deux proches de cette bande et de la tentative de meurtre en visant un troisième.


Lorsque son ami Francis Castola --le père de Thierry Castola, assassiné le 3 janvier 2009, et de Francis Castola, qui réchappe à une tentative d'assassinat quelques mois plus tard--, est assassiné en 2005, Alain Orsoni refuse de porter son cercueil à ses obsèques, comme l'a rappelé M. Arella. "J'étais prêt à porter le cercueil, mais pas avec les gens du "Petit Bar", je ne porte pas le cercueil avec ces gens-là, une bande de crapules (...). Le "Petit Bar", tout Ajaccio sait que c 'est une bande de crapules patentées", explique Alain Orsoni.


Pour autant, la thèse résumée par Eric Arella, qui a décrit un "climat de haine", une "logique de vendetta et de prévention" --des proches du "Petit Bar" sont condamnés pour un complot visant à tuer Alain Orsoni à l'été 2008, peu après son retour en Corse après 12 ans d'exil-- ne vaut rien pour l'ex-président de l'AC Ajaccio: "J'ai entendu un nombre incalculable de contre-vérités. On part d'une hypothèse qu'on ne démontre pas et on enfile d'autres hypothèses".


"Si je suis ce chef soi-disant mafieux, où sont mes commerces, mes intérêts dans l'immobilier?", interroge-t-il: "Qu'on me dise que j'ai été impliqué dans une affaire de racket! J'ai toujours été quelqu'un d'honnête, et je prétends que mon fils est quelqu'un d'honnête."


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La deuxième journée du procès Orsoni a été marquée par des tensions.

Avec une heure de retard, l'audience démarre avec l'audition d'Eric Arella, directeur régional de la police judiciaire en Corse au moment des faits. Alors qu'il soumet à la cour un document pour appuyer son propos, une partie des avocats de la défense fait bloc pour contester ces nouvelles pièces puisque c'est "illégal".

Trois incidents successifs marquent l'arrêt de l'audience qui doit reprendre à 13 heures.

Deux assassinats et une tentative

jugés au procès Orsoni

Publié le lundi 11 mai

Le premier convoi sous haute protection est arrivé, peu avant midi, à la cour d'appel d'Aix-en-Provence, ou seront jugés aux assises les assassinats de Thierry Castola, Sabri Brahimi et la tentative sur Francis Castola en 2009, cet après-midi et durant sept semaines.


L'identité de la personne amenée n'a pu être confirmée, même si le dispositif, des hommes armés et cagoulés, laissait penser qu'il pouvait s'agir de Guy Orsoni.


Ce dernier, accusé principal de ces affaires, comparaîtra aux côtés de son père, qui lui est poursuivi pour un délit connexe, et de dix autres personnes.


Deux d'entre elles, Jean-Baptiste Ottavi et David Taddeï sont aussi détenus dans ce dossier et pourraient également bénéficier d'un tel dispositif pour rejoindre le palais.


Procès Orsoni :

entre mythe et réalité à la barre aixoise

Publié le dimanche 10 mai

Durant 7 semaines, la cour d’assises des Bouche-du-Rhône à Aix-en-Provence va juger Guy Orsoni et onze autres prévenus pour les meurtres de Thierry Castola et Sabri Brahimi et la tentative d'assassinat de Francis Castola en 2009 à Ajaccio.


Un procès hors normes qui, avant même d’avoir débuté, fait autant parler que les événements qui le précèdent : deux morts, un blessé, plusieurs cavales et au moins deux grèves de la faim.


Menaces de mort contre la famille Castola


Dès lundi, ce sont 12 hommes qui comparaîtront devant la cour d’assises des Bouches-du-Rhône présidée par Patrick Vogt.


Un procès-fleuve qui s'annonce particulièrement complexe avec comme principal accusé Guy Orsoni, 31 ans, présenté comme le "dénominateur commun" dans les trois affaires.


Son père, Alain Orsoni, comparaît également devant la cour d’assises des Bouches-du-Rhône pour un délit connexe, soit des menaces de mort contre la famille Castola.


Il a déjà obtenu un non-lieu concernant la complicité de meurtre.​